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Ménopause et droits de la personne – Questions fréquemment posées
Resource date: oct 2024
Auteur: UNFPA
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Resource date: oct 2024
Auteur: UNFPA
Qu’est-ce que la ménopause ? Combien de temps dure-t-elle ?
Qui traverse la ménopause ? Quand commence-t-elle ?
Quels sont les symptômes ou les conséquences de la ménopause ? Comment gérer les symptômes ?
La ménopause présente-t-elle des risques particuliers pour la santé ?
Les femmes sont-elles sexuellement actives lorsqu’elles atteignent la ménopause ?
Est-il possible de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) pendant la ménopause ?
L’origine ou l’appartenance ethnique a-t-elle une incidence sur la ménopause ?
Quel est le lien entre la ménopause et les droits de la personne ?
De quoi les femmes ont-elles besoin pendant la ménopause ?
Comment la ménopause affecte-t-elle la santé mentale ?
Quels sont les mythes les plus répandus sur la ménopause ?
Comment la ménopause affecte-t-elle le statut des femmes dans la société ?
La ménopause peut-elle être évitée ou inversée ?
Quels sont les effets positifs de la ménopause ?
Les hommes connaissent-ils la ménopause ? Qu’est-ce que l’andropause ou « ménopause masculine » ?
Que fait l’UNFPA sur la question de la ménopause ?
La ménopause est un phénomène naturel qui marque la fin des menstruations mensuelles. Elle survient lorsque les ovaires cessent de libérer des ovules en vue de la fécondation. La ménopause commence généralement entre 45 et 55 ans.
La ménopause se déroule globalement en trois phases : la périménopause, la ménopause et la postménopause :
Toutes les femmes traversent la ménopause. Elle survient généralement entre 45 et 55 ans, et il s’agit d’une étape naturelle du vieillissement biologique. D’ici 2050, les femmes de plus de 50 ans devraient représenter environ 35 % de la population mondiale en raison de l’amélioration du mode de vie et des résultats en matière de santé, ainsi que de l’augmentation de l’espérance de vie dans le monde entier.
Si la ménopause survient avant l’âge de 40 ans, on parle alors de ménopause précoce. La ménopause précoce survient chez 8,6 % des femmes, tandis que la ménopause anticipée (entre 40 et 44 ans) peut toucher jusqu’à 9,4 % des femmes. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, la ménopause anticipée entraînerait notamment un risque accru de déficience neurologique, de glaucome, de maladie cardiovasculaire, d’ostéoporose et de mortalité générale.
Les hommes transgenres, les personnes non binaires, les personnes intersexes et les personnes présentant des variations du développement sexuel peuvent également connaître la ménopause. Les personnes de genre variant ont des besoins uniques en matière de santé que les prestataires de soins de santé doivent connaître, et doivent avoir accès à des soins spécialisés si nécessaire.
La ménopause est différente pour chaque personne. Les symptômes varient considérablement d’une personne à l’autre. Alors que certaines femmes n’en ressentent pratiquement pas les effets, d’autres éprouvent des symptômes graves qui peuvent avoir des conséquences négatives sur leur qualité de vie. Chez certaines personnes, les symptômes peuvent durer plusieurs années, voire plusieurs décennies.
Les changements hormonaux associés à la périménopause, à la ménopause et à la postménopause peuvent affecter le bien-être physique, émotionnel, social et mental. Ces symptômes associés sont les suivants :
(Voir La ménopause présente-t-elle des risques particuliers pour la santé ?)
Étant donné le large spectre des symptômes de la ménopause et le fait que de nombreuses femmes soient confrontées simultanément à plusieurs problèmes, les personnes concernées ont tendance à adopter diverses stratégies pour gérer efficacement leurs symptômes. Il peut s’agir de simples ajustements du mode de vie, comme une température ambiante plus fraîche, la pratique régulière d’une activité physique et le choix de vêtements plus légers pour rester à l’aise, ou de techniques de gestion du stress plus structurées comme la pleine conscience, les pratiques de relaxation ou l’acupuncture. Dans d’autres cas, de nombreuses femmes se tournent vers des interventions médicales, telles que le traitement hormonal de substitution, les compléments alimentaires, les œstrogènes vaginaux ou d’autres médicaments tels que les antidépresseurs, afin de soulager leurs symptômes et d’améliorer leur bien-être général.
Si les symptômes de la ménopause ne sont pas pris en charge, ils peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé à long terme. Toutes les femmes devraient avoir accès à des soins et à des informations de qualité pour rester en bonne santé physique tout au long de la ménopause.
Lorsque les niveaux d’œstrogènes chutent, le risque de problèmes cardiovasculaires, tels que les accidents vasculaires cérébraux, augmente en raison de changements du profil lipidique et au niveau des parois des vaisseaux sanguins. Le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente pendant la postménopause, en particulier chez les femmes qui connaissent une ménopause anticipée (avant l’âge de 45 ans). Une étude a montré que les femmes qui avaient des bouffées de chaleur fréquentes ou persistantes au début de la ménopause présentaient un risque accru de 50 à 80 % d’événements cardiovasculaires, y compris les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les insuffisances cardiaques. Ces résultats soulignent l’importance de surveiller la santé cardiovasculaire pendant et après la ménopause, en particulier chez les femmes qui souffrent de symptômes de manière anticipée.
En outre, la baisse d’œstrogènes affaiblit les os en accélérant la perte osseuse, ce qui augmente considérablement la probabilité d’ostéoporose et le risque de fractures, en particulier au niveau de la colonne vertébrale, des hanches et des poignets. Les changements hormonaux
génito-urinaire de la ménopause associés à la ménopause augmentent également le risque de déclin cognitif, car les œstrogènes jouent un rôle protecteur dans les fonctions cérébrales, ce qui rend les femmes plus vulnérables aux affections neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.
La perte d’œstrogènes a également un impact considérable sur la santé vaginale. Le tissu des parois vaginales devient plus fin, plus sec et plus fragile et on parle alors de vaginite atrophique ou de syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). Ce changement provoque non seulement une gêne pendant les rapports sexuels, mais augmente également le risque de microdéchirures, rendant les femmes plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles (IST). Les tissus affaiblis, en particulier dans les zones vaginales et urétrales, prédisposent en outre les femmes aux infections des voies urinaires en permettant aux bactéries d’accéder plus facilement à la vessie. En outre, la chute d’œstrogènes modifie l’équilibre du pH du vagin, diminuant ses défenses naturelles contre les bactéries nocives, ce qui compromet encore davantage la santé vaginale globale.
Ces changements peuvent exacerber les conséquences de la violence sexuelle : des études signalent que les femmes ménopausées subissent « des blessures génitales plus fréquentes et plus graves lors d’agressions sexuelles que les femmes plus jeunes ».
Une fois que la ménopause commence, les rapports sexuels peuvent être douloureux en raison de la baisse d’œstrogènes, des sautes d’humeur et de la fatigue due à un sommeil perturbé ou insuffisant. Cependant, les femmes peuvent rester sexuellement actives pendant et après la ménopause. Le traitement des symptômes de la ménopause peut contribuer à améliorer le désir sexuel, tandis que les œstrogènes vaginaux ou les lubrifiants à base d’eau peuvent atténuer la sécheresse vaginale. Le fait de rester sexuellement active maintient la circulation sanguine dans le vagin, ce qui peut atténuer des problèmes tels que l’amincissement des parois vaginales. La pratique d’exercices pour renforcer les muscles du plancher pelvien peut également soulager la sécheresse vaginale, les rapports sexuels douloureux et les mictions fréquentes.
Bien que la prévention de la grossesse puisse cesser à la ménopause, il est recommandé de poursuivre une contraception pour éviter les grossesses non désirées tant que l’absen peuvent rester sexuellement activesce de menstruations n’atteint pas 12 mois consécutifs. Même lorsque la prévention de la grossesse n’est plus nécessaire, les autres services de santé sexuelle et reproductive restent indispensables.
Pendant la ménopause et la périménopause, il est toujours possible de contracter des infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH, lors de contacts sexuels non protégés, y compris les rapports oraux, anaux et vaginaux. L’amincissement des parois vaginales après la ménopause accroît le risque de lésions et de déchirures, augmentant ainsi le risque de transmission du VIH (ainsi que la transmission d’autres IST) lors de rapports sexuels vaginaux. Cela signifie que les femmes sexuellement actives âgées de 50 ans et plus courent un risque élevé de contracter le VIH, parmi d’autres IST.
Les personnes âgées de 50 ans et plus ont généralement une faible perception de leur propre risque de contracter le VIH et de la sensibilisation au VIH. Les personnes plus âgées sexuellement actives doivent continuer à utiliser des préservatifs pour empêcher la transmission du VIH et d’autres IST.
Des recherches récentes ont montré que les symptômes de la ménopause peuvent varier en fonction de l’origine ou de l’appartenance ethnique. Selon une vaste étude longitudinale et multisite menée aux États-Unis depuis 1996, les femmes noires et hispaniques sont ménopausées en moyenne deux ans plus tôt que les femmes blanches, et présentent des symptômes deux fois plus longtemps. Les femmes noires et hispaniques ont également des règles plus abondantes pendant la périménopause.
Les symptômes de la ménopause peuvent également varier d’une région à l’autre. Le symptôme le plus courant signalé par les femmes aux Philippines, par exemple, est une douleur diffuse, tandis qu’aux États-Unis, les femmes signalent le plus souvent des sueurs nocturnes, des bouffées de chaleur et des insomnies. Cependant, aux États-Unis, les bouffées de chaleur sont le plus souvent signalées par les femmes noires et le moins souvent par les femmes asiatiques.
Ces disparités peuvent en partie être attribuées aux effets du « weathering » (usure), un processus par lequel les effets de la discrimination, y compris la violence, subis au cours de la vie d’une personne finissent par affecter sa santé générale. Ces résultats illustrent la nécessité d’une approche holistique du traitement de la ménopause, fondée sur le cycle de vie.
Les droits de la personne sont des droits que tout individu possède en vertu de sa condition même d’être humain. La ménopause touche de nombreux aspects de la vie d’une femme, notamment sa santé, son travail, sa participation sociale et son bien-être général. Elle est donc directement liée à sa capacité d’exercer et de jouir d’un grand nombre de droits humains.
Lorsque les femmes en cours de ménopause n’ont pas accès à des services de santé de qualité ou à des informations précises sur leurs symptômes, elles peuvent souffrir de détresse physique, émotionnelle et psychologique. Les membres du cercle social des femmes, et même les professionnel·le·s de la santé, se montrent souvent réticent·e·s à parler de leurs symptômes. Cette réticence peut entraîner une certaine confusion, un sentiment d’isolement et une anxiété accrue chez les femmes qui ne savent pas que les symptômes qu’elles ressentent sont liés à la ménopause. Une étude réalisée au Royaume-Uni a révélé un manque d’intégration du dépistage de la santé mentale dans les soins de la ménopause, les femmes faisant état d’attitudes dédaigneuses ou négatives de la part des professionnels de la santé, d’une mauvaise gestion des traitements, de mauvais renseignements sur les symptômes et d’erreurs de diagnostic, de faibles connaissances des professionnel·le·s de la santé, et de la nécessité de se défendre elles-mêmes.
Certaines femmes peuvent même être victimes d’exclusion pendant la ménopause. Selon une étude réalisée en Chine, les femmes traversant la ménopause sont souvent considérées comme « anormales » et sont donc souvent ostracisées, même au sein de leur propre foyer. Des femmes du monde entier ont déclaré avoir éprouvé un sentiment d’« invisibilité » une fois qu’elles n’ont plus été en capacité de se reproduire. Le manque d’informations peut également conduire à la perpétuation de stéréotypes et de tabous préjudiciables sur les femmes âgées (voir Comment la ménopause affecte-t-elle la santé mentale ?).
Les femmes peuvent également faire face à des conséquences économiques. Selon la Fawcett Society, une femme sur dix a quitté son emploi à cause de la ménopause.
Voici ci-dessous une liste des droits humains universellement reconnus qui peuvent être entravés lorsque les femmes traversent la ménopause :
La gestion de la ménopause ne se limite pas à la prise en charge des symptômes physiques ; elle nécessite une approche générale qui comprend un soutien émotionnel, social et sexuel. La ménopause ne marque pas la fin de la vie sexuelle ni des droits en matière de reproduction d’une personne. Si les femmes n’ont plus besoin de prévenir les grossesses, elles doivent toujours avoir accès à une gamme complète de services de santé sexuelle pour répondre à l’évolution de leurs besoins.
De nombreux programmes de santé sexuelle et reproductive se concentrent uniquement sur la maternité et la planification familiale, mais l’UNFPA préconise une approche fondée sur le cycle de vie, qui englobe tous les besoins des femmes en matière de santé, de la période précédant la ménarche jusqu’à la postménopause. Au cours de cette phase, les femmes doivent se sentir soutenues par leur communauté et être en mesure de prendre des décisions éclairées qui donnent la priorité à leur santé et à leur bien-être, leur permettant ainsi de mener une vie épanouie.
Pendant la ménopause, les changements hormonaux peuvent affecter la santé mentale d’une personne. Lorsque l’ovulation devient irrégulière, la baisse des niveaux de progestérone et d’œstrogène favorise les sautes d’humeur, la baisse de moral et l’anxiété. Le manque de sommeil causé par les insomnies peut également entraîner une augmentation du stress. Bien que les changements d’humeur pendant la périménopause et la ménopause soient généralement légers, les femmes qui ont déjà été confrontés à la dépression ou à l’anxiété peuvent voir leurs symptômes réapparaître.
La stigmatisation associée au vieillissement des femmes peut contribuer au sentiment d’invisibilité et conduire certaines femmes âgées à se sentir désarmées et isolées. Les femmes en ménopause sont souvent représentées ou considérées comme des personnes irrationnelles, hystériques ou inutiles, et ces représentations peuvent dissuader les femmes de parler de leurs symptômes et de leurs expériences, même avec des professionnel·le·s de la santé.
Tout comme la ménopause peut affecter la santé mentale, la santé mentale peut également affecter la ménopause. Il y aurait ainsi un lien entre le stress chronique et la ménopause anticipée, laquelle comporte ses propres risques pour la santé (voir La ménopause présente-t-elle des risques particuliers pour la santé ?).
Pour répondre à l’ensemble des besoins des femmes en matière de santé, un accès à des soins de santé mentale de qualité pour les femmes qui traversent la ménopause est essentiel.
De nombreux tabous et mythes entourent la ménopause et les personnes qui la traversent. Partout dans le monde, de fausses idées sur la ménopause ont conduit à l’ostracisme et à l’exclusion des femmes âgées, et les ont dissuadées de demander de l’aide. Voici une liste non exhaustive de mythes sur la ménopause.
Mythe : il n’est pas possible de tomber enceinte pendant la ménopause.
Il est possible de tomber enceinte pendant la périménopause, qui est la première phase de la ménopause. La périménopause est définie comme la période allant de l’apparition des premiers symptômes de la ménopause jusqu’à un an après les dernières règles. La contraception est recommandée pour éviter une grossesse non désirée jusqu’à ce que 12 mois consécutifs se soient écoulés depuis les dernières règles.
Mythe : on ne peut pas contracter d’infections sexuellement transmissibles (IST) pendant ou après la ménopause.
Il est toujours possible de contracter des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, lors de contacts sexuels non protégés, qu’il s’agisse de rapports oraux, anaux ou vaginaux, quel que soit l’âge ou le stade reproductif. En effet, l’amincissement des parois vaginales après la ménopause accroît le risque de lésions et de déchirures, augmentant ainsi le risque de transmission du VIH lors de rapports sexuels vaginaux (voir Est-il possible de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) pendant la ménopause ?).
Mythe : seuls les symptômes graves de la ménopause nécessitent un traitement.
Si beaucoup de femmes prennent en charge les symptômes de leur ménopause elles-mêmes, à la maison, il est important de consulter également un·e prestataire de santé, afin que toutes les personnes faisant l’expérience de la ménopause soient bien suivies, et que la transition se fasse en restant en bonne santé. Même les symptômes répandus comme les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes peuvent être liés à une moins bonne mémoire ou à des altérations de la structure, du fonctionnement et de la connectivité cérébrale. Des bilans de santé réguliers et l’accès à des informations précises et de qualité sur les risques spécifiques auxquels les femmes en ménopause sont exposées devraient être accessibles à toute personne qui traverse ou traversera la ménopause.
Mythe : seules les femmes sont touchées par la ménopause.
Les hommes transgenres et les personnes de genre variant connaissent également la ménopause et ont des besoins spécifiques en matière de santé. Il est urgent de recueillir des données supplémentaires dans ce domaine et de former les professionnel·le·s de santé à comprendre ces besoins particuliers relatifs à la ménopause et au vieillissement.
Mythe : les femmes ménopausées ne sont plus utiles à la société.
L’idée que les femmes perdraient toute valeur une fois qu’elles ne sont plus en âge de procréer est misogyne et fausse. Les années post-ménopause de la vie d’une femme ont tout autant de valeur que les autres périodes de la vie, et peuvent être l’occasion de se recentrer sur soi, d’être présente pour sa famille et sa communauté, d’aider les autres à s’épanouir et à apprendre, et de développer de nouveaux centres d’intérêt.
Au-delà de ses effets biologiques, la ménopause a de profondes répercussions sociétales, émotionnelles et psychologiques qui peuvent façonner la vie des femmes et de toutes les personnes menstruées. Les expériences vécues par les femmes pendant la période de la ménopause sont fortement influencées par des facteurs socioculturels tels que l’origine ou l’appartenance ethnique, la classe sociale et l’orientation sexuelle. Des études suggèrent que l’état de santé émotionnel et physique d’une femme avant la ménopause ainsi que l’attitude de sa communauté à l’égard de la ménopause et du vieillissement féminin sont des facteurs prédictifs de sa qualité de vie pendant la ménopause.
Pour toutes les femmes, la fin des années reproductives marque à la fois un changement important et une opportunité de développement. Quelle que soit la manière dont elle est vécue, la ménopause est une transition qui peut être l’occasion de réévaluer sa santé, son mode de vie et ses objectifs. Dans de nombreuses cultures, la ménopause est considérée et célébrée comme faisant partie du rituel de la fertilité. Dans certaines communautés autochtones, les femmes en ménopause participent à des cérémonies de la hutte à sudation pour guérir physiquement et émotionnellement, et obtenir des conseils pour cette nouvelle étape de la vie. La célébration de la ménopause donne aux femmes la liberté d’assumer cette étape de la vie, qui peut s’accompagner d’une plus grande indépendance financière, de plus d’autonomie et de soins personnels, et d’une plus grande confiance en soi.
En acceptant les femmes comme des êtres humains à part entière et des membres de la société, au lieu de considérer que leur seule raison d’être est la reproduction, nous pouvons faire en sorte que les femmes âgées restent valorisées et se sentent dignes d’être soignées et soutenues.
Pour les femmes et les personnes de genre variant dont les ovaires fonctionnent, la ménopause est inévitable. Toutefois, les symptômes et les effets secondaires de la ménopause peuvent être gérés avec l’aide d’un·e professionnel·le de la santé.
Lorsque les femmes ont accès à des services de santé de qualité tout au long de leur vie, elles peuvent mieux se préparer à la ménopause en choisissant une alimentation et un mode de vie sains, et en comprenant les besoins de leur corps. Cela peut faciliter la transition vers la ménopause et permettre d’en atténuer certains symptômes.
Si la ménopause peut présenter des difficultés, elle marque également une nouvelle phase positive de la vie pour de nombreuses femmes. Nombre d’entre elles déclarent être soulagées de ne plus avoir leurs règles et de ne plus devoir recourir à la contraception, ce qui leur permet d’être plus libres et plus spontanées.
Pour les personnes de plus de 65 ans, la postménopause correspond souvent à la fin des symptômes de la ménopause, ainsi qu’à la retraite ou à la diminution de la pression professionnelle. Lorsque les enfants vivent de manière indépendante, cette période peut devenir un moment de renouveau, où les personnes peuvent réorienter leur énergie vers des intérêts personnels et de nouveaux objectifs.
Cette transition est l’occasion de réévaluer son mode de vie, sa santé et ses objectifs. De nombreuses femmes profitent de cette période pour s’épanouir sur le plan personnel, explorer d’autres activités, voire se lancer dans une nouvelle carrière. Grâce à une approche de la santé fondée sur le cycle de vie, les personnes se sentent soutenues tout au long de leur vie, ce qui favorise une attitude positive à l’égard du vieillissement et du bien-être.
Le terme « andropause » ou « ménopause masculine » est souvent utilisé pour désigner les changements hormonaux liés à l’âge qui se produisent chez les hommes. Les changements peuvent inclure une perte de libido, des troubles de l’érection, des problèmes de santé mentale et d’autres symptômes physiques et émotionnels entre la fin de la quarantaine et le début de la cinquantaine. Le terme « andropause » ou « ménopause masculine » peut être trompeur, car il suggère que les symptômes résultent d’une chute soudaine de la testostérone à l’âge mûr, semblable à la chute des œstrogènes que connaissent les femmes pendant la ménopause. Si des changements hormonaux se produisent chez les hommes, ils ont tendance à s’étaler sur une plus longue période.
Il est important pour les hommes âgés de faire des bilans de santé réguliers, afin de détecter les premiers signes d’une maladie ou d’une affection. Une activité physique régulière, un sommeil de qualité et une alimentation équilibrée peuvent contribuer à maintenir un taux de testostérone sain.
L’UNFPA est à l’avant-garde de la promotion de l’intégration des services de santé liés à la ménopause dans les programmes plus larges de santé et de droits sexuels et reproductifs, en tant qu’aspect essentiel des soins de santé complets pour les femmes et toutes les personnes menstruées. L’intégration de la ménopause dans les programmes de santé sexuelle et reproductive permet de reconnaître que les femmes et l’ensemble des personnes menstruées ont des besoins uniques en matière de soins de santé lorsqu’elles vieillissent, de promouvoir une sensibilité intersectionnelle au genre dans la prestation des soins de santé, et de réduire la stigmatisation de la ménopause.
L’UNFPA développe également des ressources éducatives et plaide en faveur de politiques d’entreprise qui soutiennent les femmes traversant la ménopause. Surtout, l’UNFPA s’efforce de rompre le silence autour de la ménopause pour que les femmes reçoivent le soutien dont elles ont besoin et continuent à s’exprimer pendant cette étape de leur vie.