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Communiqué de presse
Dans le district montagneux de Bani Saad, au Yémen, l’hôpital est le seul établissement local à prodiguer des soins à près de 20 000 personnes. Pour les femmes enceintes, s’y rendre peut se révéler être une course contre la montre semée d’embûches.
Comme il y a très peu de routes reliant les villages de montagne, le seul moyen pour une grande partie de la population est de se rendre à l’hôpital à dos de chameau ou bien à pied. Avec un chameau, cela peut prendre jusqu’à sept heures ; à pied, c’est bien plus long.
Les femmes enceintes entreprennent ce voyage très inconfortable afin de pouvoir être encadrées gratuitement par du personnel qualifié lors de leur accouchement, à la maternité. Près de 20 femmes accouchent dans cet hôpital chaque mois.
Neuf ans de guerre civile ont complètement anéanti le système de santé yéménite. Moins de la moitié des hôpitaux du pays fonctionnent, et parmi eux seul 1 sur 5 est en mesure de fournir des services de santé maternelle et néonatale.
La seule alternative à ce périlleux voyage est l’accouchement à domicile, mais c’est un choix très dangereux, car une femme meurt en moyenne toutes les deux heures en couches au Yémen. En cas de complications, aucune personne qualifiée ne peut venir rapidement et il n'y a pas non plus d’établissement facile d’accès pour aller chercher de l’aide.
Accoucher n’a donc jamais été aussi dangereux.
Mona, 19 ans, qui a fait un trajet à chameau alors qu’elle avait des contractions, raconte à la BBC : « parfois, je priais Dieu de me rappeler auprès de lui et de protéger mon enfant, pour que je puisse échapper à la douleur ».
La crise du Yémen est déjà tombée dans l’oubli, alors que des millions de femmes et de filles connaissent une souffrance toujours plus grande. Elles ont besoin d’une aide d’urgence.
Plus de 18,2 millions de personnes au Yémen dépendent de l’aide humanitaire. Malgré cela, l’appel de l’UNFPA pour financer le maintien des programmes en faveur des femmes et des filles pour 2023 n’avait été financé qu’à 57 % à la fin de l’année.
Cet insoutenable manque de fonds a des conséquences terribles pour les femmes et ls filles. On compte notamment de moins en moins d’agentes de santé comme les sages-femmes ou les femmes gynécologues, y compris à l’hôpital de Bani Saad.
Si son appel était entièrement financé, l’UNFPA pourrait soutenir un plus grand nombre de structures de santé, améliorer les résultats de santé des femmes et des filles et réduire le nombre de décès évitables.
Communiqué de presse
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