Le territoire palestinien occupé
À Gaza, la guerre a des conséquences épouvantables pour les femmes et les filles. Elles ont perdu leur foyer, leurs proches et peinent à accéder à de la nourriture, à de l’eau, à des services de protection et à des soins de santé. Nombre d’entre elles ont déjà été déplacées au moins une fois, passant d’un endroit dangereux à un autre. Les refuges sont surpeuplés et les conditions d’hygiène y sont déplorables, exposant les femmes et les filles à des violences ainsi qu’aux infections et aux maladies.
Alors que les soins de santé sont la cible d’attaques, le manque d’accès aux soins maternels et néonatals met en danger près de 50 000 femmes enceintes et jeunes mères, une situation encore aggravée par les taux de malnutrition et la menace d’une famine à Gaza.
De nouveaux déplacements forcés, un conflit qui s’intensifie ainsi que le manque d’accès humanitaire à la région ne fera qu’accentuer les souffrances des femmes et des filles à l’approche de l’hiver, qui apporte avec lui des risques de crues.
Si tous les regards sont braqués sur Gaza, les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de Jérusalem-Est connaissent aussi des violences très inquiétantes. Les restrictions de déplacement empêchent la population civile de fréquenter les écoles, les lieux de travail, de voir leur famille ou de se rendre dans des structures de santé, ce qui menace également près de 73 000 femmes actuellement enceintes.
Afin de venir en aide aux femmes et filles de Gaza, l’UNFPA et ses partenaires ont livré six maternités mobiles, équipées pour proposer des soins obstétricaux d’urgence. Depuis le début de la guerre, des médicaments vitaux et des produits essentiels d’hygiène (notamment du savon et des serviettes hygiéniques) ont été distribués dans les hôpitaux et les structures de santé, ainsi qu’aux femmes et aux filles directement. En Cisjordanie, l’UNFPA finance des services dans six espaces sûrs et déploie des cliniques mobiles de santé reproductive. Les besoins s’accroissent rapidement toutefois, et il faut impérativement ouvrir les routes et garantir un accès humanitaire sûr pour qu’une aide vitale parvienne aux femmes et aux filles de la bande de Gaza.
Mise à jour : 22 octobre 2024