Dans un monde miné par les crises humanitaires, les femmes et les filles paient le prix fort.
Qu’elles soient d’origine naturelle ou humaine, les urgences humanitaires sont la porte d’entrée à toutes les formes de violence qui profitent du chaos et de l’effondrement de l’ordre public. Le corps des femmes et des filles devient bien souvent un champ de bataille dont le viol relève d’une stratégie visant à les humilier et à les dominer, alors que le soutien dont elles ont tant besoin pour survivre manque cruellement sur le terrain.
En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’UNFPA œuvre pour éradiquer toutes les formes de violence à l’encontre des femmes et des filles, partout où elles se manifestent, dans le monde réel comme virtuel.
Dans le monde virtuel, la violence numérique revêt bien des formes abjectes, notamment celle du trafic et de l’exploitation sexuelle qui touchent les femmes et les filles de façon disproportionnée. Peur, panique, anxiété et dépression tourmentent les survivantes, qui souffrent de pensées suicidaires. Les répercussions sur leurs relations, leurs études, leur travail et leur vie sociale sont notables. Les auteurs de violence numérique, également appelée violence basée sur le genre facilitée par la technologie, ciblent majoritairement des communautés marginalisées. Il arrive parfois que la violence numérique s’insinue dans le monde réel, menaçant l’intégrité physique des personnes. L’UNFPA le sait : le virtuel est réel.
Il est urgent d’investir pour respecter la promesse faite aux femmes et aux filles d’une vie exempte de violence, tant dans le monde réel que virtuel. Alors qu’on estime à près d’une sur trois le nombre de femmes et de filles à travers le monde à avoir déjà été victime de violence basée sur le genre, il nous faut consacrer davantage de ressources et rallier une plus forte volonté politique pour éliminer ces violences, dans toutes leurs formes.
Pour y parvenir, survivantes et militant·e·s prennent de plus en plus la parole pour témoigner et appeler au changement. Quant à l’UNFPA, elle mobilise partenaires, ressources et programmes dans le but d’assurer la sécurité des femmes et des filles, dans tous les espaces.
« Les violences faites aux femmes et aux filles sont totalement évitables », déclare la directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem. « Nous pouvons mettre un terme à cette crise en nous montrant solidaires du nombre toujours plus important de personnes qui se manifestent pour dire : “ça suffit”. »